Conte de Noël....fin

19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 16:22

    Voici Noël,
    Voici la suite de la véritable histoire de Noël....
    Pour celles qui n'ont pas lu le début , vous le trouverez ici

"Vivante image du Souverain, il avait sa majesté rayonnante, son regard ferme et doux, sa voix puissante. Et le père tendit la main à son fils, et celui-ci parla :
- me voici, ô Père, pour faire ta volonté, j'irai et je ramènerai ce peuple, car ta gloire est la mienne. Laisse-moi partir aujourd'hui même.
Une ombre passa sur le front du Roi. il lut dans le regard de son fils sa résolution arrêtée. Il devina à quel prix, par quel sacrifice, il allait faire cette conquête. Mais si le fils ne reculait point devant la tâche, le Père, lui aussi saurait être fort. Et regardant avec une douceur ineffable, et unique héritier de son royaume, ce fils tendrement aimé, le Roi dit simplement :
- c'est bien, va !

A ces mots, le palais retentit d'acclamations et de bruits... Le brillant état major donnait des ordres, les soldats s'apprêtaient au départ. une foule nombreuse se pressait autour du Prince, le suppliant de dire quels généraux, quels officiers, quels corps d'arméee, il désignait pour aller écraser avec lui le peuple de rebelles.
Mais lui, faisant d'un geste cesser tout émoi, leur dit : "C'est inutile, j'ai résolu d'y aller seul....".
Les officiers, les ministres se regardèrent :
- Quoi ? Prince, s'écrièrent-ils, seul ? Mais tu n'y songes pas...ils ne te recevront pas....Ils te maltraiteront.

- Ils me tueront, ajouta tranquillement le fils du Roi.
- Non, non, nous ne te laisserons pas aller seul, s'écrièrent-ils tous ensemble.
Mais le Prince reprit :
- J'irai seul, et je les ramènerai tous. Vous pourriez les vaincre, les écraser, les détruire, mais moi seul, je puis les sauver.
Ils me tueront, mais ma mort sera leur vie, et vous le savez, leur dit-il avec un sourire, le Fils de votre Roi, ne meurt jamais.....

Ce jour-là même, dans un village nommé Bethléhem, en Judée, dans une étable, un petit enfant vint au monde.
Une étoile brillait sur son front.
Au dessus de son berceau, d'invisibles phalanges le regardaient avec étonnement, avec admiration, avec amour....
Et on lui donna le nom de Jésus, qui signifie SAUVEUR.
R. SAILLENS